REVUE DE PRESSE

IL MESSAGGERO
le 26 juillet 1999

QUEL BEAU JOURNAL, UN ANGE L'A ECRIT
LE CAS D'EMILIO REVENU SUR LA TERRE COMME AUTER D'UN LIVRE

Les morts n’écrivent pas, ne font pas de dessins, ne signent pas de livres, ne développent pas de sujets sur la vie ou sur la famille; ils ne parlent pas de chiens, de concours nautiques, de maisons à restaurer, ils ne plaisantent pas, ils n’inventent pas de manuscrits. Mais Emilio, qui fut un être humain un peu spécial, ne se comporte pas comme les autres qui, sages et dociles, ne bougent pas du ciel, et quand ils deviennent des anges, s’affairent pour protéger les gens à leur insu.
Emilio a été un habile chirurgien, et un fils spécial. Mort à 29 ans à la suite d’un accident d’automobile, il s’en est revenu un jour chez ses parents. Après trois mois, qui semblaient bien longs pour pouvoir en supporter d’autres, il a guidé la main de sa maman sur une feuille de papier,  lui faisant écrire «je vis, je vis ». Même s’il s’agit d’un désir si fort au point d’en devenir un geste, ou bien d’un phénomène surnaturel, cette histoire est de toute façon celle d’un miracle. Parce qu’à partir de ce jour-là commencent à arriver chez la famille Crispo de très longues lettres de l’au-delà, et Emilio revit véritablement, recommence à faire partie de l’existence de ses parents en guidant leur main, spirituellement, ou simplement grâce à l’amour et au souvenir qui sont les caractéristiques de l’esprit, même pour ceux qui ne croient pas à la vie éternelle. Les lettres et les dessins ainsi produits en quatre années vont composer le livre « Journal d’un ange, là-haut on nous veut vivants », signé d’Emilio Crispo.
À sa maman, en de tendres et amusants dialogues de vie quotidienne, il apprend à contrôler sa douleur, et puis lui inspire le manuscrit d’un spectacle à réaliser avec les garçons et les filles de sa vieille école. Il s’agit d’une narration sous forme de ballet, qui parle de chiens, tels la Greta retrouvée au ciel, et d’anges, qu’il est lui-même devenu.
Emilio explique : «La mort, ce n’est pas la fin, c’est seulement le commencement d’un voyage enthousiasmant ». C’est pour cela que, dans les lettres à son père, Emilio se livre à de longues méditations sur la foi, qui décrivent aussi sa seconde vie. 
« Avec des mots tellement beaux » – commente un prêtre qui les a examinés attentivement – « que j’en ai copié certains pour mon enseignement pastoral ».
Est-ce un miracle ?
« Les miracles – affirme Emilio – sont la réalisation d’expectatives et de projections mentales que l’homme porte avec lui, et les plus sceptiques mêmes devront se convaincre que de toute façon, cela naît de l’amour ».  L’amour qui aide ses parents à vivre, l’amour qui accomplit les miracles et qui est au fond le véritable personnage du Journal d’Emilio.

Marida Lombardo Pijola